Les dernières avancées techniques en écologie microbienne ont permis à une équipe de l’Inrae de Dijon d’étudier l’impact des activités humaines sur les sols français. TMCE est la première entreprise à utiliser cette méthode pour évaluer l’impact de ces produits sur les communautés de microorganismes du sol.
L’écologie microbienne en plein boom
A ce jour, les connaissances sur la diversité des microorganismes sont limitées. Les microorganismes représentent pourtant les organismes vivants les plus abondants et les plus diversifiés de notre planète. Grâce aux avancées techniques de ces dernières années, l’étude de l’écologie microbienne des sols a vécu une véritable révolution avec l’avènement des outils de biologie moléculaire. Ces avancées techniques offrent de nouvelles perspectives pour comprendre la distribution des communautés de microorganismes du sol et leurs rôles dans le fonctionnement biologique des écosystèmes.
En septembre 2018, TMCE a souhaité étudier l’impact de ses produits sur les réseaux d’interactions microbiens grâce la nouvelle approche des réseaux de cooccurrence. L’étude s’appuie sur des échantillons de sol et l’analyse des pratiques réalisées sur le site expérimental du CRA-W à Gembloux en Belgique. L’essai, mené en collaboration avec TMCE depuis 15 ans, combine différentes pratiques agricoles (travail du sol, semis direct, amendements organiques vs engrais chimiques) et une fertilisation TMS.
Des sols écologiquement plus stables
Les réseaux de cooccurrence, à l’image des réseaux sociaux, renseignent sur la capacité des microorganismes à coopérer ou à être en compétition pour remplir certaines fonctions biologiques comme l’humification de la matière organique, la dégradation de polluants ou l’effet barrière aux pathogènes. Les réseaux de cooccurrence rendent compte de la complexité des interactions entre les populations de microorganismes et potentiellement de la stabilité et du fonctionnement de ces communautés.
L’analyse des réseaux de cooccurrence, par l’équipe de BIOCOM, dans les sols du site du CRA-W de Gembloux montre que l’apport de TMS double le nombre d’interactions entre les taxons microbiens. Il rapproche ainsi les sols cultivés de l’état des sols forestiers, considérés comme écologiquement stables. Les communautés de microorganismes sont plus en relation dans les parcelles fertilisées au TMS que dans les parcelles témoins. Elles sont moins isolées métaboliquement et physiquement et donc plus résilientes.

Equilibrer les flores microbiennes
Cette nouvelle approche des réseaux de cooccurence souligne l’importance de réguler la flore du sol pour favoriser les interactions des microorganismes. L’important n’est pas uniquement la biomasse ou la diversité, mais aussi la structure de la communauté microbienne. Une flore microbienne équilibrée où les interactions au sein des communautés sont développées, remplit des fonctions biologiques importantes pour la vie du sol.
Plus d’informations dans le dernier Autrement dit ou en prenant contact avec le technicien TMCE près de chez vous.
Pour en savoir plus sur les travaux de recherche de l’UMR Agroécologie de l’Inra de Dijon, regardez la conférence de Lionel Ranjard, directeur de recherche au sein de cette UMR, à propos de la qualité microbiologique des sols au service des productions agricoles